La sympathie chez Scheler

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Scheler, le personalisme éthique

Max Scheler est un philosophe allemand de la fin du XIXè siècle. Il est un représentant important de la phénoménologie, dont il étendit les analyses à l’ordre des sentiments, à la fois éthiques et religieux.

Ses oeuvres principales sont :

Le formalisme en éthique

Nature et formes de la sympathie

L’homme du ressentiment

Scheler a développé dans ces oeuvres une philosophie personaliste très concrète : la personne est un “centre d’actes irréductible à toute activité particulière où elle se manifeste“.

Il a associé à ce personalisme une théorie assez abstraite des valeurs comme essences éternelles, distinctes et immuables.

La morale de la sympathie :

Reprenant la conception de St Augustin selon lequel “on ne connaît personnel sinon par l’amitié”, Scheler a fondé sa morale sur la sympathie. La sympathie suppose deux autres sentiments : l’égalité et la bienveillance.

Selon lui, la sympathie ne consiste pas à “éprouver” le même état qu’autrui, mais à “comprendre” l’état d’autrui : on comprend la douleur d’autrui même sans y participer. En somme, la sympathie est une compréhension, une intelligence du sentiment, et non une participation :

Je puis fort bien comprendre l’angoisse mortelle d’un homme qui se noie sans pour cela éprouver rien qui ressemble même de loin à une angoisse mortelle“.

Scheler ajoute à cela une couche phénoménologique, reprenant la concept d’intuition développé par Husserl :

Toute sympathie implique l’intention de ressentir la joie ou la souffrance qu’accompagne les faits psychiques d’autrui

La communication avec autrui, chez Scheler, s’effectue sur un mode direct, intuitif et extra-rationnel.

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