Phèdre de Platon

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Le Phèdre de Platon, un dialogue sur la beauté

Phèdre appartient aux dialogues de la maturité de Platon, au même titre que la République. Phèdre met en scène Socrate discourant sur l’amour et la beauté, d’une part, puis sur la question de la dialectique dans un second temps.

Même si Phèdre peut être considéré comme un dialogue mineur de Platon, il tient néanmoins une place importante dans la philosophie de Platon.

Résumé du Phèdre de Platon

Socrate rencontre Phèdre à Athènes. Phèdre a écouté le discours de Lysias sur l’amour, dont il détient une copie, ce qui suscite la curiosité de Socrate.

Dans son Discours, Lysias affirme que dans une relation pédérastique (homosexuelle), un garçon doit donner ses faveurs à un vieil homme qui n’est pas dans l’amour plutôt qu’à celui qui est dans l’amour. L’amant, selon Lysias, est fou et en tant que tel, est porté par des tendances malsaines, mauvaises pour le garçon. Le non-aimant, au contraire, offrira au garçon une amitié stable et une transmission de ses connaissances.

Socrate ne partage pas l’admiration de Phèdre sur ce discours. Socrate entreprend donc de défendre une autre conception de l’amour, Socrate prononce sur ce sujet deux discours :

Premier discours de Socrate

Socrate avance tout d’abord l’idée selon laquelle l’amour a une influence négative sur l’amant. L’amour ou éros est une forme de folie dans laquelle le désir de la beauté bouleverse le sens de la moralité. Une telle folie détruit à la fois l’âme et le corps du garçon.

Phèdre cependant est insatisfait, pensant que Socrate présenterait plutôt les avantages de l’amant plutôt que les inconvénients. Socrate poursuit donc son argumentation sur eros.

Le second discours de Socrate

Le philosophe Socrate pose l’existence de quatre types de folie divine, issues d’Apollon, de Dionysos, D’Aphrodite et d’Eros. Afin de comprendre que l’amour est une folie divine et bénéfique, Socrate compare l’âme à un char à deux chevaux mené par un pilote. Le plus grand bien pour l’âme est de se faire pousser des ailes afin de voler à travers les cieux avec les dieux. Si l’âme est forte et contrôle ses chevaux, il peut apercevoir les idées intelligibles et connaître le vrai. Mais les âmes des homme sont condamnés à la terre. L’amour et les beaux garçons, selon Socrate, rappelle cependant la beauté des cieux, l’idée de la beauté. Ce désir du beau est eros.

Pour résumer Phèdre, disons que Platon nous apprend que les amants, par l’amour, se rapprochent du divin vers l’éternel, bref vers la vérité.

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