L’absolu en philosophie

Qu’est-ce que l’Absolu ?

Du latin absolutum, l’absolu signifie ce qui est indépendant de toute autre chose.

Le problème de l’absolu est le problème fondamental de la philosophie: l’être existe-t-il en soi, indépendamment de la pensée qui le pense ? Une philosophie est réaliste quand elle répond par l’affirmative (Platon, Spinoza, Schelling), idéaliste quand elle répond par la négative (Fichte, Hegel), agnosticiste si elle refuse d’y répondre (Kant).

Il est certain que la recherche de l’absolu (relire le superbe roman de Balzac), c’est-à-dire quelque chose d’autre que nous-mêmes, en quoi nous pourrions nous perdre, est le moteur de tout travail intellectuel, et même selon Hegel, de toute action humaine : “La réflexion philosophique nous conduit à l’absolu, mais elle requiert une patience et un travail infinis. La foi religieuse, l’amour, le suicide ne sont qu’une impatience de l’absolu”.

A la suite de Fichte, les philosophes distinguent l’absolu en soi (impossible à atteindre) de l’absolu que l’homme peut réaliser dans la réflexion philosophique. C’est ce qu’on appelle le savoir absolu : il ne désigne pas un savoir total, englobant toutes les choses qui existent dans l’univers, le savoir absolu est un savoir de ce qu’il y a de plus haut, un savoir où l’homme s’identifie, par l’exercice de sa pensée, à ce qui n’est pas lui. Selon Hegel, le savoir absolu est “l’identité de la pensée et de l’être“.

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2 Comments

  1. says: CABARET

    Rien n’est indépendant de toute chose et c’est en cela que l’Absolu doit s’appuyer sur le réel phénoménal qui n’en est pas séparé. Il s’agit seulement de ne pas discriminer ni distinguer les domaines au point d’en faire des entités qui dépendraient les unes des autres et génèreraient une fausse notion de causalité

  2. says: B7

    En théorie l’absolu ne peut souffrir d’aucune causalité
    Et pourtant en pratique celui qui s’en sert de flambeau ne peut que de façon mécanique
    et antagonique se détourner de son sens originel.
    C’est à dire que l’homme ne peut se défaire de son anthropomorphisme et de sa vision prismatique inhérante à sa nature si tôt qu’il agite un concept philosophique comme ici,
    et ou qu’il se prête à la moindre observation intellectuelle.
    “Car enfin qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout.”
    Blaise Pascal

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