Dostoïevski : Crime et Châtiment (résumé)

crime et chatiment

Résumé de Crime et Châtiment de Dostoievski

Crime et Châtiment est un roman de Fedor Dostoïevski, l’un des fondateurs du roman moderne. Ce roman raconte l’histoire d’une rédemption et soulève la question de la responsabilité des actes de chaque individu, sur fond de lutte entre Dieu, la morale et la théorie du Surhomme.

 

Synthèse de Crime et Châtiment :

Raskolnikov, personnage principal, est un ancien étudiant qui a dû interrompre ses études par manque d’argent. Rêveur solitaire, Raskolnikov rejette la morale collective. Il se considère comme un homme hors du commun et veut éprouver les limites de sa liberté par la pratique du mal et la transgression de l’ordre moral. Il va jusqu’à se considérer en droit de commettre un délit, et même de tuer, pour le bien de l’humanité, au nom d’un dessein supérieur. Mais son acte ne se déroule pas comme prévu : il tue l’usurière, mais il assassine aussi sa sœur. Raskolnikov ressemble alors de plus en plus aux autres, à ceux qui obéissent à la morale commune, la morale d’obéissance, et qu’il méprise pour cette raison.  Entre temps, il rencontre Sonia, une jeune prostituée, qui lui est dévouée : Sonia vend son corps pour faire face à leur misère. Raskolnikov confesse son crime à Sonia, qui le pousse à se livrer à la police. Il est condamné à la déportation en Sibérie.

Analyse de Crime et Châtiment :

Ce roman traite de la conscience morale, du poids des actes : Raskolnikov, qui se prend pour un être exceptionnel, accepte finalement la condamnation des hommes et se sauve ainsi moralement. Raskolnikov est un homme révolté, contre la société, contre Dieu et contre lui-même, mais il parviendra à se réconcilier avec ces trois entités grâce à l’abdication et à la rédemption.

Il s’agit d’un roman eschatologique, relatif au salut des hommes. Dostoïevski donne à voir une humanité qui ne peut se sauver que par la soumission, par l’acceptation d’une moralité commune, sorte de règles du jeu universelle. Ce roman s’inscrit donc en faux contre le nihilisme régnant en Russie au XIXème siècle.

En creux, on devine une critique de la théorie nietzschéenne du surhomme, ce monstre de volonté qui pose comme transcendant aux autres hommes.

Mais Dostoïevski met aussi en scène sa conception de la subjectivité : entre le mal qu’il commet et le bien qu’il finit par accepter de faire, Raskolnikov est l’homme, cet être sujet à la dualité, lourd du bien et du mal. L’homme est donc aussi ce champ de bataille moral, il choisit donc le bien ou le mal qu’il fait, librement et en en acceptant les conséquences.

 

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