Descartes et la Métaphysique

Synthèse de la Métaphysique cartésienne

La métaphysique de Descartes se lit dans deux oeuvres, Le Discours de la Méthode et les Méditations Métaphysiques, dans lesquels Descartes se livre à la recherche de la vérité sur la nature de l’homme et celle de Dieu.

La connaissance doit être fondée en raison, selon Descartes. Kant battra en brèche le rationalisme de Descartes en affirmant que le sujet humain ne peut connaître ni Dieu, ni le moi, ni le monde. Si la métaphysique de Descartes et sa méthodologie ont vieilli, le cogito reste l’horizon indépassable de la philosophie moderne.

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Descartes, le cogito, Dieu et les idées innées :

Le cogito, conséquence du doute :

Pourquoi douter ? Pour trouver un fondement certain à la connaissance. En supposant qu’un malin génie nous trompe en toutes nos représentations et croyances. Les illusions des sens (exemple de la bougie) fournissent également à Descartes un motif pour douter.

Mais, pour ce qu’alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu’il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point, après cela, quelque chose en ma créance, qui fut entièrement indubitable

Comment douter ? De manière méthodique, a contrario des philosophes sceptiques.

Non que j’imitasse pour cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter, et affectent d’être toujours irrésolus : car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu’à m’assurer, et à rejeter la terre mouvante et le sable, pour trouver le roc ou l’argile

Au sein du doute, Descartes rencontre une première certitude, le cogito (« je pense » en latin). Le cogito représente la conscience de soi du sujet pensant. En effet, aussi universel que soit le doute, puisqu’il porte sur la totalité des connaissances, il y a quelque chose qu’il ne saurait atteindre : c’est sa propre condition, car doutant, je pense et, pensant, je suis.

Je suis, donc. Mais que suis-je ?

– Je suis essentiellement pensée, cette dernière désignant tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement pour nous-même.

– ainsi l’activité de l’esprit et la conscience me caractérisent : la conscience est l’essence de la pensée.

Dieu et la preuve d’existence :

La deuxième vérité découverte par Descartes est l’existence de Dieu, que Descartes expose en trois points :

– la preuve par l’idée de parfait : en effet, parmi les idées qui sont en moi se trouve l’idée de Dieu, idée d’un être souverain, tout puissant, éternel, infini.

– Or, comment cette idée de parfait pourrait-elle procéder d’un être imparfait ? En réalité, il me faut admettre l’existence d’un être contenant en soi autant de perfection que l’idée en représente, c’est-à-dire Dieu.

– Ainsi, Dieu existe.

Il faut entendre par Dieu, une substance souverainement parfaite, et dans laquelle, nous ne concevons rien qui enferme quelque défaut, ou limitation de perfection.

– Cet être parfait ne saurait être que vérace : il me garantit, en effet, que les idées que je conçois comme claires et distinctes sont vraies.

– La « véracité divine » découle de la nature même de Dieu, qui ne saurait m’induire en erreur, puisqu’il est parfait.

L’idée de Dieu fait partie des idées innées.

Les idées innées chez Descartes :

Les idées innées sont les idées ne venant pas des sens et de l’expérience. Elles sont vraies et immuables et constituent le trésor de mon esprit.

Il existe trois sortes d’idées (une idée désignant tout ce qui est en notre esprit lorsque nous concevons une chose) :

– celles qui sont nées avec moi (innées)

– celles qui viennent du dehors (ce sont les idées sensibles, comme l’idée d’une chose extérieure, de la terre, du ciel…)

– celles qui sont faites et inventées par moi (ce sont les idées factices, comme l’idée de chimère)

Descartes et la liberté humaine :

En sa quête métaphysique, Descartes approfondit l’essence de l’esprit humain : il souligne la supériorité de l’entendement (faculté par laquelle nous apercevons les idées) sur l’imagination (puissance de représenter les choses de manières sensibles).

L’imagination n’est pas nécessaire à l’essence de mon esprit et demande un effort particulier. Le travail de l’entendement lui, est beaucoup plus simple.

– par exemple, imaginer un polygone à mille côté est très difficile, à la différence de le concevoir (« j’ai besoin d’une particulière contention d’esprit pour imaginer, de laquelle je ne me sers point pour concevoir »).

Cette explicitation du dynamisme spirituel de l’homme est inséparable d’une méditation sur la liberté.

Descartes et la Liberté d’indifférence :

Descartes considère la liberté d’indifférence (état dans lequel la volonté se trouve lorsqu’elle n’est point portée, par la connaissance de ce qui est vrai ou bien, à suivre un parti plutôt qu’un autre) comme le plus bas degré de la liberté.

– la vraie liberté exclue l’indifférence. Elle se caractérise par l’absence de contrainte extérieure.

– La liberté d’indifférence désigne un choix éclairé par la connaissance du vrai.

C’est cette liberté humaine qui permet de comprendre le mécanisme de l’erreur, laquelle naît de la disproportion entre ma volonté et mon entendement nécessairement fini et limité. L’erreur se produit quand ma volonté (infinie) acquiesce à une idée (confuse) de l’entendement.

En fondant le cogito, la subjectivité peut construire le monde. Ce legs de Descartes à la philosophie sera définitif.

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8 Comments

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  8. says: Croisier

    Aristote a dit :” l’homme est un animal de raison”.Jean-jacques Rouseau a enchaûné “l’homme est un animel raisonnable”. Pascaal a préféré la botanique : “l’homme et un roseau pensant”.
    Qu’est-ce qui distingue l’homme de l’animal ? Le fait que l’homme a accès à la connaissance, faculté que ne possède pas l’animal.
    Que nous dit la philosophie traditionnelle de la connaissance : “tout ce que nous savons nous vient de la nature que nous captons par nos sens”.
    Suivant en cela Aristote, c’est la vue qui est notre sens le plus développé et c’est en l’étudiant que nous parviendrons à comprendre le fonctionnement des autres.
    Que percevons-nous donc par la vue ? Des ondes lumineuses qui sont transmises à notre cerveau par le nerf optique et notre cerveau les transforme en images. mais les images ne sont les Idées et ce sont celles-ci qui forment notre connaissance.
    Nous devrons donc touver en nous une faculté qui va nous permettre de transformer nos images en idées ou autrement dit, nous ne pouvons connaître que parce que nous connaissons déjà.
    quelle serait donc cette faculté merveilleuse qui serait la base de nos connaissances ?
    Il ne nous reste plus que la conscience.
    Nous sommes nés d’un père et d’une mère que nous n’avon spas choisi : en fait, nous n’avons rien choisi du tout, ni le lieu de notre naissance, ni notre époque, ni autre chose : nous sommes des “donnés”, voulant donc dire par là que tout ce que nous sommes, nous l’avons reçu?
    Mais ce donné est tellement riche en être, qu’il s’y développe un mouvement propre, un mouvement que nous ne devons qu’à nous-mêmes, un mouvemnt qui jaillit hors de notre donné pour se retourner immédiatement vers lui pour l’assumer comme s’il procédait de nous-mêmes
    Ce mouvement, c’est la conscience, la conscience que nous avons de nous-mêmes.
    La conscience est connaissance : par la conscience, nous nous connaissons en tant qu’être : c’est la seule référence à l’être que nous aurons : en effet, notre conscience ne s’étend qu’à notre être

    ; ce qui explique que nous ignorons tout de ce qui n’est pas notre être. Cette connaissance est une connaissance imméfiate de notre être en tant qu’être, c’est-à-dire une connaissance directe sans intermédiaire déformnant une connaissance parfaitement objective parce que connaisance d’être.
    Par la conscience, nous jouissons de notre être et c’est cette jouissance de notre être qui constitue notre bonheur ; Malheureusement notre être est limité et, par conséquent, notre bonheur sera ausi limité. Mais cette situation va provoqué en nous une réaction qui sera la bse de toute note notre action : la volonté d’augmenter notre bonheur en augmentant notre être : un supplément d’être que nous allons aller puiser dans notre être extérieur. La conscience fait de nous une personne : touts les êtres humains sont des personnes, c’est-à-dire des êtres qji occupent le sommet de la hiérarchie des êtres sur cette terre, ce qui fait de chaque homme une finalité en soi. Ce qui fait qu’un être humain ne peut être utilisé par un autre pour atteindre ses fins propres : par exemple, un être humain ne peut être réduit en esclavage. mais en dehors de cette extrémité, un être humain n’agit que pour son propre compte c’est-à-dire qu’il doit bénéficier entièrement du résultat de son action.
    La conscience fait de l’être humain la merveille de notre terre.
    Telles sont les principales caractéristiques de la conscience..

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