La philosophie de Fichte : Idéalisme et Nationalisme
Johann Gottlieb Fichte est un philosophe allemand. Admirateur de la philosophie pratique de Kant, son oeuvre présente deux aspects :
– rigoureux et abstrait : Sa Théorie de la science est une réflexion sur la liberté. La science dont il s’agit est la science philosophique, qui est seule apte à pouvoir donner un sens à toutes les aspirations de l’imagination humaine.
– pratique : Dans L’Etat commercial fermé et son Discours à la nation allemande, Fichte s’affirme comme un républicain libéral et un philosophe humaniste. Il est pour certains analystes le fondateur de la philosophie moderne. En effet, Fichte est très proche de la méthode phénoménologique, des descriptions de l’existence et de la réflexion sur l’histoire. Hegel considérait que la Théorie de la science était un des 3 plus grands évènements de son siècle.
Décrivons un peu plus précisément la Théorie de la science :
L’exposé de 1794 présente la philosophie de Fichte du “moi absolu“. Etant donné que comprendre consiste toujours à comprendre à partir de soi, comprendre toutes choses consistera à “rapporter à soi toute la réalité“.
La version de 1804 va plus loin. Fichte bâtit une théorie de Dieu, comme réalité parfaitement accessible et rationnelle pour l’esprit humain.
Quelques citations de Fichte :
Fichte Sur le nationalisme :
– “Le cosmopolitisme est la volonté dominante que le but de l’existence du genre humain soit effectivement atteint dans le genre humain. Le patriotisme est la volonté que ce but soit atteint avant tout dans la Nation dont nous sommes nous-mêmes les membres et que ce résultat s’entende à partir d’elle au genre humain tout entier”
Fichte Sur la paix et la guerre :
– “Supposez qu’un État qui a eu quinze ans de paix et dans cette paix a consacré à l’entretien de son armée tout ce que, durant ces années, il pourrait tirer de son territoire et tout ce qu’il pouvait économiser sur ces autres dépenses de première nécessité, – laquelle armée, comme cela peut se rencontrer, du fait d’une guerre qui aurait éclaté, il perdrait totalement à la première bataille: au lieu de cela, supposez qu’il ait licencié la moitié de son armée et que, ce que lui aurait coûté l’entretien de cette moitié, il l’ait consacré à une éducation nationale : je prétends démontrer que cet État, lorsque la guerre éclaterait, aurait pu aussi licencier l’autre moitié de son armée, et qu’au contraire il aurait eu une nation à placer sous les armes, nation qui n’aurait pu être vaincue par absolument aucune puissance humaine”
Fichte Sur l’Etat :
– “L’Etat total, est celui qui assigne l’orientation de toutes les forces individuelles vers la finalité de l’espèce”
Fichte Sur la foi :
– “Ce système qui consiste à attendre d’un être tout puissant le bonheur, c’est le système de l’idolâtrie, il est aussi vieux que la corruption humaine et le progrès du temps n’a fait que changer sa forme extérieure”
Fichte Sur la liberté :
– “Etre libre n’est rien, le devenir c’est tout”
Fichte Sur le moi et l’identité :
– “Quand le pensant et le pensé sont pris comme identique, et inversement, ce qui est engendré dans une telle pensée, c’est le concept du moi”
Fichte Sur la sociabilité :
– “L’homme (ainsi que tous les êtres finis en général) ne devient homme que parmi les hommes… si en général il doit y avoir des hommes, il faut qu’ils soient plusieurs. Dès que l’on détermine complètement ce concept, on est conduit, à partir de la pensée d’un individu, à en admettre un deuxième afin de pouvoir expliquer le premier”
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