“ L’homme est la mesure de toute chose : de celles qui sont, du fait qu’elles sont ; de celles qui ne sont pas, du fait qu’elles ne sont pas“
Cette citation de Platon est issue du Protagoras : que signifie-t-elle ?
L’histoire de la philosophie donne plusieurs interprétations à cette phrase du sophiste Protagoras :
L’interprétation relativiste de Platon :
Sextus Empiricus donne une vision relativiste de la citation de Protagoras. Affirmer que l’homme est le critère des choses revient à dire qu’il n’y a pas d’absolu ou d’universel : le bien, la justice la vérité sont reliées à la vision, unique, de l’individu. Ainsi également de la sensation : il peut faire chaud pour un individu et froid pour un autre. De cette façon, tout serait vrai. Or, Platon défend l’idée d’une science universelle : les Idées sont vraies, universelles, et éternelles. Platon combat ce relativisme qu’il qualifie de scepticisme, c’est-à-dire l’affirmation qu’il n’existe pas de vérités objectives.
L’interprétation rationaliste :
On peut aussi interpréter cette sentence comme une éloge de la raison humaine. Si les choses n’existent que par l’homme, la vérité n’existe alors aussi que par l’homme. L’homme, grâce à sa raison, fait advenir le monde en tant que monde rationnel.
L’interprétation phénoménologique :
La conception phénoménologique radicale encore l’interprétation de cette phrase : comme le disait Husserl, “toute conscience est conscience de quelque chose“, et le monde n’existe qu’en tant que monde visé par une conscience, par une intention.
Si l’homme est la mesure de toute chose, c’est parce qu’il injecte du sens dans le monde. Si la conscience disparaît, c’est la signification du monde qui disparaît également. L’homme est donc bien la mesure de toute chose, car sans homme, les choses sont détruites.
Vous etre mes vrai philosophe
Si l’homme est la mesure de toute chose, c’est parce qu’il injecte du sens dans le monde. Si la conscience disparaît, c’est la signification du monde qui disparaît également. L’homme est donc bien la mesure de toute chose, car sans homme, les choses sont détruites.
La vie existe indépendamment de l’homme, les planètes et les étoiles aussi. De fait, l’homme est la mesure de lui même et de ce qu’il peut atteindre uniquement, c’est à dire, peu de choses en réalité. En vérité, là, c’est peut être une autre histoire !
La mesure de toute chose, c’est le temps et lui seul !
Je suis un peu étonné par ces trois propositions d’explication parce qu’elles me semblent réduire la portée de la phrase en confondant la mesure et la chose elle-même. Pour moi cette phrase veut dire que l’Homme mesure les choses qui l’entoure selon lui-même, qu’il est lui-même le mètre-étalon, ce qui entache d’erreur toutes ses appréciations, qui enlève la possibilité de toute objectivité mais malgré tout c’est aussi SON monde, celui dans lequel il vit, le monde mesurable. Lorsque l’Homme parle d’une chose il ne parle que de la mesure qu’il en fait. C’est un peu comme en physique quantique quand c’est la mesure d’une position qui la crée, celle-ci n’étend antérieurement qu’une probabilité de présence et non une présence précise et déjà fixée.
Mais le temps n’existe que par notre conscience, puisque les animaux et les plantes vivent seulement dans l’instant present. Donc l’Homme est bien la mesure de toute chose
Je suis d’accord avec la critique de Sinople, l’idée première de Protagoras est que l’homme ne connait le monde qu’à travers lui. Ce qui entraîne la question que posait Pyrrhon: Mais qui mesure l’homme? Personne lui étant connu, sauf lui-même grâce à un dieu imaginé comme référence.
L’homme est la mesure de toute chose parce que c’est lui qui façonne sa vie et modifie la nature. Aucune chose ne dépasse l’homme.
On dit un éloge pas une éloge
Je suis d’avis avec vous mon cher
L’homme est la mesure de toute chose parce que il est conscient de son existence mais aussi celle de la nature qu’il relève et qu’il domine.
“Oui mais”, cher Hervé, dont je lis le commentaire presque 4 ans plus tard. “Car sans l’homme les choses sont détruites”… non sans l’homme “les choses ne sont que ce qu’elles sont.” (E. Rostand). Bien entendu les entités que nous autres, francophones, nommons “vie”, “planètes”, “étoiles” ne nous apparaissent telles que pour autant qu’un être humain, doué de conscience et de parole, à un certain moment historique, a su les discerner dans le continuum de l’expérience, les objectiver (c’est-à-dire en faire des objets de penser) et les nommer ainsi. Quant au Temps, désolé, cela n’existe pas. Ce qui existe c’est le changement, la modification — forcément par rapport à un être conscient. Et le temps, en toute rigueur, n’est qu’une construction mentale — variable avec les langues, les civilisations, lest cultures— cherchant à appréhender et organiser la conscience du changement aperçu.
Si l’Univers est infini, il n’a ni centre, ni limite.
Fini dans cet Univers (soit immense, soit infini), l’homme se donne des étalons de mesure qui sont à sa taille, de l’ordre de sa grandeur.
Depuis la Préhistoire :
l’étalon de mesure de distance est le pas de marche (pas très loin du mètre du système métrique français, beaucoup plus tardif) ;
l’étalon de mesure de durée (la seconde moderne) est aussi le pas de marche.
Plus tard, pour mesurer la chaleur par des degrés de température, nous avons pris un fluide vital pour nous, l’eau, et nous avons établi une échelle de 100 graduations entre le point de congélation de l’eau et le point d’ébullition de l’eau, sur la planète Terre et au niveau de la mer (qui plus est).
Si l’Univers est infini, il n’est ni grand ni petit, il est infini (tout court) comme disait la théologie négative à propos de Dieu.
C’est à tord que nous parlons, comme Blaise Pascal, d’ et d’ voire d’ (comme l’infinité de décimales du nombre Pi).
Ces formules viennent justement de ce que nous nous sommes donné des étalons de mesure “à notre échelle”.
Georg Cantor a montré que, dans le domaine de l’infini, les nombres n’ont pas la cardinalité (dénombrabilité par comptage) du domaine du fini.
Les nombres transfinis ne sont liés entre eux que par une relation d’ordinalité.
C’est tellement vrai que l’homme mesure tout!
Vous n’arrivez pas à gober ce qui vient de dire, ce qui signifie relativement que vous avez votre propriété de thèses..!
Alors une question,
Comment pouvez-vous savoir que la vie existe indépendamment de l’homme?? Puisque c’est l’homme qui donne non seulement vie, mais aussi du sens au monde.
À moins que le monde, les étoiles et lesplanètes , sont eux-mêmes des vies..!
Je pense que vous devriez revoir votre notion de vie et d’existence..!
Ah
La vie existe indépendamment de l’homme, les planètes et les étoiles aussi. De fait, l’homme est la mesure de lui même et de ce qu’il peut atteindre uniquement, c’est à dire, peu de choses en réalité. En vérité, là, c’est peut être une autre histoire !
C’est l’existence de l’homme qui donne sens à la vie elle même et tout ce tout ce qu’elle contient. Sans l’homme qu’elle développement on peut inscrire dans le monde et aucun changement. Or le changement des choses montre parfois leurs valeurs. ADJO Gilles