Le Roseau pensant, métaphore de la subjectivité chez Blaise Pascal
Cette citation est la plus célèbre de Blaise Pascal, philosophe français. C’est un extrait des Pensées :
“L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien”
Qu’est-ce que l’homme ? La conception pascalienne de la subjectivité
Quelle différence existe-t-il entre l’homme et les objets de la nature ?
Pascal oppose deux étants : les étants naturels et les étants humains. Les premiers ne sont pas doués de conscience, ce sont des étants muets et inconscients. les seconds, les hommes, possèdent une réflexivité, la capacité de se mettre à distance d’eux-mêmes. (Cette dichotomie de l’ontologie chez Pascal formera l’en-soi et le Pour-soi chez Sartre)
La fragilité de l’homme est double : physique, l’homme est sujet à la corruption (vieillesse, maladie, …) et à la finitude, et surtout morale. L’homme cherche en effet à se fuir sans cesse dans le divertissement, de peur d’affronter son propre néant. Le divertissement désigne un rapport inauthentique à soi-même et aux autres (rôle de l’amour-propre)
Une condition humaine paradoxale : Grandeur et Misère de l’homme
L’univers a incontestablement une supériorité sur l’homme puisqu’il peut l’écraser. L’homme est en ce sens misérable, fragile. Mais c’est dans la conscience de sa propre faiblesse que réside la supériorité, in fine, de l’homme sur la Nature. La conscience transforme la misère en misère grandiose. Etre conscient d’être misérable n’est plus tout à fait être misérable. Le drame métaphysique de l’existence peut être dépassé par cette victoire obtenue par l’éveil de la conscience.
En résumé, c’est la pensée qui rend l’homme digne. Deux leçons de Pascal peuvent en être tirées, comme en témoignent ces deux phrases philosophiques :
« Toute notre dignité consiste donc en la pensée »
« Travaillons à bien penser : voilà le principe de la morale »
Cette conception duale de la condition humaine influencera beaucoup les existentialistes Sartre, Kierkegaard et Heidegger.
supériorité, esprit dominateur ou gouverner sans partage ….
“Dans cet extrait qui disait d’apres les pensees de Blaise Pascal .”Si la nature l’ecrasera il sera plus fort “.Sur cette these je base ma question. Est ce que l’homme peut ceder avec la nature quand elle agit sur lui.
Objection: Parce que l’homme a la capacite de rester ferme dans tout ce qui entoure?
Je confirme cette philosophie sa ma beaucoup appris