La Chute de Camus explore le thème de la culpabilité : la thèse de ce roman philosophique tient en une phrase : nous sommes tous responsables de tout.
Si la Peste était concentrée sur l’action et sur les moyens de dépasser le sentiment d’absurde, la Chute quant à elle analyse le thème de l’inaction et ses conséquences.
Résumé
La Chute est en effet le récit d’une confession, d’un homme à un autre dans un bar d’Amsterdam, sous la forme d’un monologue. Jean-Baptiste Clamence, ancien avocat parisien, relate l’évènement qui a bouleversé sa vie. Avant cet évènement, Clamence se décrit comme un parfait égoïste, amoureux de lui-même. Jusqu’au soir où, rentrant chez lui, il passe sur un pont duquel il entend une jeune fille se jeter. Il ne lui porte pas secours. A partir de ce moment-là, la culpabilité gonfle au point de devenir une obsession. Cet évènement éclaire d’un jour nouveau l’ensemble de son existence, qu’il juge alors comme inutile et prétentieuse : il ne se supporte plus et vit emmuré dans le remords.
Analyse de la Chute de Camus
Au travers du personnage de Clamence, c’est l’humanité que dépeint Camus : égoïste, voire autiste, vivant dans le pur divertissement, l’homme moderne semble avoir perdu de vue les notions de justice et de responsabilité. L’injonction de Socrate « Une vie sans examen ne vaut pas d’être vécue » pourrait être celle de Camus dans ce roman. Camus affirme qu’il faut se juger soi-même sans complaisance grâce à une mise à distance entre le moi et le je. Car seul le moi peut légitimement formuler un jugement lucide sur le je.
Cependant, le bilan philosophique de cette auto mise en examen (de l’homme par l’homme) est lourd : quelles que soient nos tentatives pour nous améliorer, nous juger, tout le monde est coupable, personne ne sera sauvé de sa conscience. En ceci, l’existentialisme de Camus est patent.
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Navrée et en colère que vous taxiez l’autisme d’égoïsme.C’est tout ignorer de cette particularité neurologique.L’autiste n’est pas indifférent à l’autre,il ne vit pas dans un autre monde,ce n’est pas un robot.Il est au contraire hypersensible mais ne sait pas réagir comme les neurotypiques.Face à la souffrance de l’autre,il ne sera pas capable de gestes,ni de mots de consolation mais cherchera à trouver une solution pour faire cesser cette souffrance.Bien sûr,cette attitude peut sembler pleine de froideur,mais ne vous y trompez pas,elle est,au contraire,pleine de sollicitude.