Origine du concept de jugement esthétique
C’est au XVIIIè, avec Voltaire et surtout Kant, que le terme de jugement esthétique, et celui associé de goût, revêt une signification en philosophie de l’art, désignant la “faculté de juger du beau” (Kant).
Définitions de philosophes
Montesquieu : La définition la plus générale du goût, sans considérer s’il est bon ou mauvais, juste ou non, est ce qui nous attache à une chose par le sentiment (Essai sur le goût)
Voltaire : Le goût, ce don de discerner nos aliments, a produit dans toutes les langues connues la métaphore qui exprime, par le mot goût, le sentiment des beautés et des défauts de tous les arts.
Kant : Le goût, au sens propre du terme, c’est la propriété que possède un organe d’être affecté de manière spécifique, dans la nourriture et la boisson. Mais le mot goût est pris aussi pour une faculté sensible de juger, non pas seulement, d’après la sensation qui vaut pour moi-même, mais aussi selon certaines règles de choix qu’on se représente comme valables pour chacun” (Anthropologie du point de vue pragmatique)
Kant : Le jugement de goût est esthétique. Pour distinguer si une une chose est belle ou non, nous n’en rapportons pas la représentation à l’objet au moyen de l’entendement en vue d’une connaissance, mais au sujet et au sentiment du plaisir ou de la peine, au moyen de l’imagination, le jugement de goût n’est donc pas un jugement de connaissance; par suite, il n’est pas logique, mais esthétique; on veut dire par là que son principe déterminant ne peut être que subjectif (Critique du jugement)