Dans les Méditations Métaphysiques, Descartes cherche à prouver que le sujet existe et est conscient de lui-même (une chose qui pense). Pour cela, il met en place le doute hyperbolique à propos de toutes ses connaissances afin de voir si quelque chose a résisté au doute.
Ce « quelque chose », qui sera le cogito, affleure à l’issue d’un chemin mené en trois étapes :
- Le Dieu trompeur : Imaginons que Dieu ait voulu me tromper et que mes sens ne soient pas fiables, le monde réel peut alors ne pas exister, n’être qu’une illusion des sens.
- Le malin génie : Si l’on tient Dieu comme une source de vérité, Descartes envisage ensuite l’hypothèse d’un malin génie, lequel a un empire sur moi et m’a fait apercevoir une réalité qui n’existe pas.
- L’argument de l’existence : Cependant, aussi puissant soit-il, il reste en mon pouvoir de suspendre mon jugement sur l’existence du monde extérieur. Mais surtout, s’il me trompe, c’est que j’existe : je ne peux donc pas ne pas exister.
Le malin génie est donc une hypothèse de pensée qui permet à Descartes, dans le processus de formulation du cogito, de douter de tout, même de la réalité du monde afin, in fine, de trouver un terrain solide sur lequel construire le savoir.