Quelques citations de Joseph Proudhon, philosophe anarchiste
Proudhon est un économiste et un philosophe français du XIXème siècle. Fondateur de l’anarchisme, il s’opposa au sein de ce courant à Bakounine car Proudhon refusait la collectivisation de la propriété et la violence révolutionnaire. L’anarchisme de Proudhon est une affirmation absolue de l’individu et le refus de tout ordre hiérarchique. Le libéralisme (chez Rawls notamment) empruntera à l’anarchisme cette idée selon laquelle la société ne peut sacrifier les intérêts d’un individu au profit de ceux de l’intérêt général.
Proudhon partage avec Marx le matérialisme, autrement dit la croyance selon laquelle c’est la structure économique de la société qui détermine l’organisation politique. Pourtant, Proudhon n’est ni capitaliste, ni socialiste utopique, il prône en fait un anarchisme positif, fondé sur l’autogestion.
Sa célèbre citation « la propriété, c’est le vol » est souvent mal interprétée : Proudhon dénonce la propriété capitalistique (issue de l’exploitation), pas le principe même de la propriété : en effet, le travail légitime la propriété. L’anarchisme, contrairement au communisme, réhabilite le principe de la propriété privée.
Proudhon et l’économie :
– « La propriété, c’est le vol »
– « Concurrence et profit : l’un est la guerre, l’autre le butin »
– « L’économie politique, en tant qu’elle consacre et prétend éterniser les anomalies de la valeur et les prérogatives de l’égoïsme, est véritablement la théorie du malheur et l’organisation de la misère »
Proudhon et la société :
– « Il ne s’agit pas de tuer la liberté individuelle mais de la socialiser »
– « La plus haute perfection de la société se trouve dans l’union de l’ordre et de l’anarchie »
Proudhon et la religion :
– « L’homme devient athée lorsqu’il se sent meilleur que son Dieu »
– « Dieu est l’ombre de la conscience projetée sur le champ de l’imagination »
Proudhon et la politique :
– « La république est une anarchie positive »
– « La politique est la science de la liberté »
– « Direct ou indirect, simple ou composé, le gouvernement du peuple sera toujours l’escamotage du peuple. C’est toujours l’homme qui commande à l’homme ; la fiction qui fait violence à la liberté ; la force brutale qui tranche les questions, à la place de la justice qui seule peut les résoudre ; l’ambition perverse qui se fait un marchepied du dévouement et de la crédulité »
– « Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle l’Assemblée Nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent »