Résumé des Rêveries de Rousseau
Les Rêveries du Promeneur solitaire de Rousseau est une œuvre phare du Romantisme, à côté des Souffrances du Jeune Werther de Goethe. Le romantisme de Rousseau, à première vue bien loin de sa philosophie politique, révèle cependant une « anthropologie romantique » dans la mesure où le penseur genévois y défend l’idée d’une identité du moi et de la nature, une subjectivité dont la raison peut se transcender par l’imagination. Et au fond, il semble que ce qui est habituellement jugé comme un essai purement biographique pose en fait les fondements de la philosophie politique de Rousseau. Les Rêveries sont aussi une quête de soi, dont les déambulations dans la nature serviraient de révélateur, la nature étant présenté comme vraie refuge de la réalité, contre les vicissitudes du monde civil, vain et mauvais, contre le « torrent de ce monde ». A partir de ce lieu isolé, solitaire, Rousseau, dans ses Rêveries, dévoile l’éclat, la douce liberté de la nature, qui n’est pas sans rappeler les description de l’état de nature faites dans le Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes.
Les principaux thèmes des Rêveries sont donc :
- la résonance de l’homme avec la nature, qui lui permet de reconquérir son authenticité
- l’exacerbation du moi, signe d’une philosophie de la subjectivité, au sens de l’amour de soi
- le rejet réactionnaire du monde moderne, jugé corrompu
Ainsi, le romantisme de Rousseau fonde sa philosophie politique dans la mesure où c’est la conception de l’homme qui pousse Rousseau à rebâtir les rapports sociaux sur la base d’un nouveau contrat. Autrement dit, sans les présupposés romantiques de Rousseau, pas de Contrat Social.
Extrait des Rêveries du Promeneur Solitaire :
« La méditation solitaire, l’étude de la nature et la contemplation de l’univers dirigent le solitaire vers l’auteur de toutes choses […] Lorsque mon destin m’a jeté de nouveau dans le torrent de ce monde, je n’ai rien trouvé là-bas qui pourrait satisfaire mon coeur un seul instant. Le regret de la douce liberté que j’avais perdue me suivait partout et jeta un voile d’indifférence ou de dégoût sur tout autour de moi qui aurait pu m’a apporté la gloire ou la fortune »
“(…) et jeta un voile d’indifférence ou de dégoût sur tout autour de moi qui aurait pu m’a apporté la gloire ou la fortune » Ce n’est pas plutôt : “qui aurait pu m’apporter”???