La critique de l’idéologie bourgeoise
L’Idéologie est un concept central chez Marx. En effet, il est dérivé de la notion de “superstructure”. Marx distingue deux niveaux de réalité pour la conscience de l’individu (on parle d’ailleurs d’ontologie dualiste à propos de la philosophie)
– l’infrastructure, qui désigne le vrai monde, celui de la matière, des moyens de production,
– la superstructure, qui renvoie au monde des Idées, au monde des illusions, dominé par les idées de la classe dominante, les capitalistes.
Selon Marx, la société bourgeoise est ainsi idéologique car elle repose sur les idées de la classe bourgeoise. Le monde vu par une conscience vivant dans une telle société est un monde fantastique, irréel, loin de la vraie vie. Chez Marx, ce sont les idées bourgeoises qui guident le monde et oppriment la classe prolétaire.
L’idéologie signifie donc domination d’une classe sur une autre :
“Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. Les pensées dominantes ne sont pas autre chose que l’expression idéale des rapports matériels dominants, elles sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d’idées, donc l’expression des rapports qui font d’une classe la classe dominante; autrement dit, ce sont les idées de sa domination”
Le communisme vise donc à rétablir l’adéquation entre la conscience et la réalité. Le communisme réinsère la conscience dans la vraie vie, selon Marx.
Note : Un parallèle peut être fait avec la théorie des Idées de Platon dans la mesure où il y a chez Marx deux niveaux de réalités, deux formes de conscience, l’une dans l’illusion, l’autre dans la vérité, comme chez Platon c’est le philosophe qui accède aux vérités. Le prolétaire joue en quelque sorte le rôle du philosophe chez Marx.