Existentialisme de De Beauvoir et la condition féminine
Le deuxième sexe est le plus grand livre de la philosophie contemporaine sur le féminisme. Simone de Beauvoir y présente sa thèse majeure, celle de la femme comme figure de l’Autre, comme figure aliénée par la culture dominante masculine. Mais ce livre n’est pas seulement un constat philosophique, c’est aussi un manifeste politique, un livre de combat qui prône la libération des femmes, qui inspirera les mouvements féministes partout où ils ont fleuris.
De Beauvoir et le devenir culturel des femmes
De Beauvoir affirme que l’inégalité homme/femme est culturellement construite, et non naturel. En effet, au départ, la femme est l’égal des hommes, à la fois intellectuellement et physiquement. C’est l’homme, parce qu’il produit l’idéologie, parce qu’il est dominant, qu’il renvoie la femme à son altérité pour en faire un être inférieur, un être biologique.
De Beauvoir utilise la dialectique du maître et de l’esclave (développée par Hegel dans la Phénoménologie de l’Esprit) pour rendre compte de l’oppression des femmes. L’homme a une conscience impérialiste, il cherche à se poser en niant l’autre. Or, l’homme, face aux autres hommes, rencontre la même exigence chez eux. La facilité est donc de trouver un être biologiquement inférieur pour en faire son esclave :
“Ce rêve incarné, c’est justement la femme; elle est l”intermédiaire souhaité entre la nature étrangère à l’homme et le semblable qui lui est trop identique. Elle ne lui oppose ni le silence ennemi de la nature, ni la dure exigence d’une reconnaissance réciproque. Grâce à la femme, il y a un moyen d’échapper à l’implacable dialectique du maître et de l’esclave”
La femme devient alors l’Autre Absolu, l’Autre inessentiel, son être dépend de la reconnaissance que lui accorde l’homme. La femme donne la vie, alors que l’homme risque sa vie, ce qui, chez Hegel, est le signe de victoire de la conscience sur l’autre (celui qui tient plus à la vie que l’autre est le perdant de la lutte pour la reconnaissance). La femme est considérée par les hommes comme un organe de reproduction, et non comme un rival dans la lutte pour la reconnaissance. La femme reste ainsi au niveau de l’animalité. C’est pourquoi, selon Beauvoir, la maternité renvoie à l’assujettissement de la femme à l’espèce (De Beauvoir a elle-même mis en pratique ce principe, ayant refusé de porter des enfants).
Le féminisme de Beauvoir utilise donc Hegel et la relation maître/escalve pour penser la relation homme/femme et la domination de l’un sur l’autre. La solution, selon elle, serait de sortir la femme de la biologie ou plutôt de son destin biologique, en refusant la maternité.
Il faut l’accent î sur le î de naît
C’est totalement vrai. On ne nait pas femme, on le devient. D’abord au sens psysique, on naît bébé puis fillette, puis adolescente et enfin femme. Ensuite, au sens moral, la société nous conforme à devenir et à se comporter comme une femme, réglementée et instruite.
Cette idéologie des prérogatives constitutionellement définies est exceptionellement interchangeable dans la mesure où le conditionnement psycologique et physionomique n’est qu’un leure. L’assujettissement protocolaire défini une relation équidistante et équilatérales de l’objectivité…non?
etre femme c’ est avoire la capacité de l etre
Je suis hyper content de toutes vos contributions pour aider aux chercheurs
Comment pouvez-vous écrire que la solution est selon elle de refuser la maternité ? Elle a refusée la maternité à titre personnelle mais elle n’a jamais conseillé aux femmes de refuser la maternité (merci d’indiquer une référence si vous en avez une mais cela me semble une idée tellement absurde qu’elle ne peut venir d’elle) ! Les solutions qu’elle indique sont plutôt de prendre un emploi pour avoir une certaine indépendance et sinon c’est la lutte avec le mouvement féministe.
Se piquer de philosophie ne devrait pas empêcher d’utiliser un français correct : on dit “Simone de Beauvoir“ mais “Beauvoir”, “François de La Rochefoucauld” mais “La Rochefoucauld”, etc.
C’est en majuscule voilà donc la raison
Être femme c’est l’incarnation de toutes periformances éducatives et morales
Simone de Beauvoir n’a pas raison. Les femmes sont les égaux des hommes. L’homme que Beauvoir définit comme maître de la femme est un animal obnubilé par la domination. Mais l’homme chrétient aime sa femme, et par commandement de Dieu, il doit même faire prévaloir le bien de sa femme par dessus son propre bien. C’est ainsi que mon père et ma mère m’ont éduqué moi et mes quatre soeurs.
C’est une véritable tromperie de penser qu’on ne naît pas femme. Ce genre de féminisme apparaît comme un problème existentiel. Car, qu’est-ce qu’une femme ? Du point de vue physiologique, la femme est reconnaissable et différentielle de l’autre. Alors, si on ne naît pas femme. Inversement, on ne naît pas homme. On naît donc avec un sexe neutre. Pathétique. Le plus grand danger pour la survie de notre espèce est bien cette théorie féministe.
Comment refuser la maternité !! Je trouve ce genre de féminisme trop excessif parce qu’il appelle à la disparition de la gente féminine rien que pour rivaliser avec l’homme qui a été établi divinement chef de famille. Simone de Beauvoir a raté son combat car c’est pas un exemple à enseigner à la jeune fille.
Fort heureusement dans la société actuelle tout ne tourne pas autour de la religion pour tout le monde. Et ce qui est écrit dans les texte Saints ne reflète en rien ce qui se passe concrètement. Non la femme n’est pas encore l’égale de l’homme, et ne le sera pas tant que ces derniers feront tourner l’univers autour de leur petite personne. Dire que De Beauvoir a tord du simple fait de votre vision chrétienne est… comment dire d’une stupidité sans nom. Elle s’est instruite et cultivée pour démontrer des faits encore valables aujourd’hui, je vous trouve bien audacieux de prétendre le contraire sans amener de réflexion alternative autre que “c’est comme ça qu’on m’a éduqué”. Encore un bel exemple de mansplaining.
Simone De Beauvoir parle de la maternité par rapport à son vécu
Elle n’a jamais ressenti l’amour familiale disons l’amour d’un père envers sa famille, donc selon elle comment pourrait-elle donner de l’amour à un autre être humain sans pour autant vivre cette amour
Raison pour laquelle elle n’as jamais voulu se marier ou avoir d’enfants .
Et les chromosomes là dedans, on les oublie? La réalité biologique n’existe donc pas…
Non tu te trompes : si l’homme est défini comme maître de la femme c’est une acquisition et non de la nature biologique.
Toi-même, c’est en grandissant que tu as acquis le concept de la femme et l’homme n’est-ce pas ?
Totalement d’accord avec vous
@Lucia Simone De Beauvoir (qui soit dit en passant a soutenu l’ayatollah Khomeini : le féminisme pour les nuls) n’a rien prouvé du tout. Bien au contraire toutes les études scientifiques (biologie, comportement animal) démontrent le caractère obscurantiste de ses thèses qu’elles invalident complètement @David “toi-même c’est en grandissant que tu as acquis le concept de l’homme et de la femme” 🙂 Homme et Femme ne sont pas des concepts. Pas plus que la rotondité de la terre ou le fait que la pluie est liquide.
@Anonyme 11/12/21 Oui et non. Je dirais plutôt que le plus grand danger pour l’espèce humaine c’est le fanatisme et l’ignorance des idéologues. Mais le cas Beauvoir fait effectivement partie de ce cas de figure. Fort heureusement ce genre d’idéologie inepte suscite un rejet quasi universel en dehors des USA et de l’Europe (qui est en train de disparaître de l’Histoire).
Au pire, les femmes qui refusent la maternité font ce qu’elles veulent non ?
Mais n’est-ce pas que la même bible dit à la femme de se soumettre à son mari?
pas vraiment la femme est considérée comme un être humain pareil à l’homme.
Je nous invite à déguster l’indigeste ouvrage de son amour ( jean Paul Sartre) sur l’être et le néant afin de pouvoir cerner la quintessence de sa pensée et mesure tel combien est absurde la pensée d’un tel puissant savant( Simone de Beauvoir).
En effet, nous sommes ce que l’on n’est pas, car l’on est sensé se créer à partir du néant, seul les en-soi, tel arbre devient ce à quoi il est prédéterminé être…