La perception désigne, en philosophie, la représentation d’un objet réel. Elle s’oppose à l’image, qui est la représentation d’un objet irréel.
Eléments de définitions :
Les perceptions comprennent trois éléments :
– un élément affectif (une sensation)
– un sentiment d’extériorité
– un élément de connaissance qui permet de nommer, de déterminer l’objet.
Si l’on considère l’objet de la perception, on peut distinguer les perceptions externes d’un objet hors de nous et les perceptions internes d’un état de sujet; et entre ces deux types de perceptions se situent les perceptions proprioceptives, qui se rapportent au corps.
En termes de genèse, on peut également distinguer les perceptions acquises de celles qui sont naturelles.
Histoire de la perception en philosophie :
Au XVIIIème siècle, les philosophes opposaient la perception et la sensation. La théorie moderne de la forme (Gestalt) a supprimé cette opposition en découvrant que la perception n’est pas un composé de sensations élémentaires mais elle-même une sensation globale. La perception est donc l’appréhension immédiate des structures dans la réalité. Les psychologues modernes (Merleau-Ponty) opposent plus volontiers la perception naturelle à la représentation, qui implique l’analyse et la réflexion.
Il faut également noter que la perception n’est pas seulement un pur acte de l’esprit : elle conduit à l’action : Janet affirme d’ailleurs : “Percevoir un fauteuil, c’est se préparer à s’y asseoir”.