Le Retour, ou la philosophie de l’exigence morale du Surhomme
“Et si un jour ou une nuit, un démon se glissait furtivement dans ta plus solitaire solitude et te disait : ” Cette vie, telle que tu la vis et l’a vécue, il te faudra la vivre encore une fois et encore d’innombrables fois; et elle ne comportera rien de nouveau, au contraire, chaque douleur et chaque plaisir et chaque pensée et soupir et tout ce qu’il y a dans ta vie d’indiciblement petit et grand doit pour toi revenir, et tout suivant la même succession et le même enchaînement – et également cette araignée et ce clair de lune entre les arbres, et également cet instant et moi-même. Un éternel sablier de l’existence est sans cesse renversé, et toi avec lui, poussière des poussières !”
Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir
L’éternel retour : Une idée morale ?
Le concept de «l’éternel retour» est central dans la philosophie de Friedrich Nietzsche. Nietzsche hérite des Stoïciens ce concept, lesquels croyaient en une vision cyclique de l’Univers, tout revenant un jour ou l’autre. Epictète, notamment, affirmait que tout ce qui arrive est déjà arrivé et arrivera de nouveau.
Cet extrait du Gai Savoir n’est pas sans rappeler l‘impératif catégorique de Kant (n’agis que si la maxime de ton acte puisse devenir universel). L’éternel retour semble être ainsi une idée normative, elle représente une injonction pratique qui nous pousse toujours à agir de telle manière que l’on serait heureux d’agir de cette façon, encore et encore.
Mais comme le souligne Heidegger dans ses conférences sur Nietzsche, la première mention de Nietzsche de l’éternel retour se situe dans le Gai Savoir : Nietzsche présente l’éternel retour comme une hypothèse plutôt que comme un fait. Selon Heidegger, c’est le fardeau imposé par cette question qui peut être le critère de la vérité moderne : cette pensée est la pensée des pensées, à la fois la plus haute et la plus pesante des pensées.
L’éternel retour et le Surhomme
Si cette hypothèse est source de paralysie, elle peut aussi être considérée comme l’affirmation ultime de la vie. Si l’individu répond “oui” à la question du démon, il est assuré que sa vie porte en elle la joie et la volonté de puissance. L’éternel retour est aussi une affirmation du présent sur les autres formes de temporalité, puisque l’instant de la décision, de l’action prédomine tout le reste.
Mais l’éternel retour est aussi et surtout une réfutation du nihilisme, cette doctrine des “petits hommes” emplis de vengeance, de la morale d’esclave. Seuls les hommes faibles seraient paralysés par cette idée, les hommes supérieurs assumeraient parfaitement de vouloir à jamais chacune de leurs actions. Ainsi, l’éternel retour semble être le critère du Surhomme, l’idée qui permet de sélectionner les hommes selon leur force de caractère.
Il ya quelque chose de romantique à propos de cette idée d’une récidive éternelle. Nous ne devons pas oublier que c’est une des hypothèses et non pas une vérité objective. Avant que nous puissions penser comment nous réagirions si un tel phénomène a été un réel et vrai, nous devrions réfléchir si cela peut être vrai dans tous les sens ou la science moderne ont prouvé que le temps est quelque chose qui n’est pas linéaire déplaçant dans une direction unique, mais cyclicle. Il existe des modèles mathématiques qui prouvent que ce n’est pas nécessaire que le temps est cyclique et si crieterias certaines conditions sont remplies, au début, puis il est possible que les événements ne vais pas répéter toujours à nouveau, même si nous supposons que le temps est infini et la matière dans l’espace est fini. Cette conclusion qu’étant donné la nature infinie de temps et de quantité définie de matière présente dans l’espace, la matière aura même le temps de combinaisons et encore n’est qu’une idée qui est ouverte au débat. Donc, je pense laisse oublier le démon, pour le moment et de savoir si une telle chose est possible à tout.
l’idée de l’eternel retour éxplique la notion du temps sous sa forme ontologique:la vie se repète se reproduit de la méme façon depuis longtemps d’ou ce sentiment du nihilisme , de l’angoisse et du désarroi